Aux premières lueurs de l’aube, quand la nuit se retire doucement pour laisser place à la lumière, le monde paraît encore suspendu dans un silence incertain. De la même façon, les flux migratoires s’initient souvent dans l’obscurité, au cœur de l’incertitude. Aux premiers éclats du jour, ceux qui quittent leur terre natale s’élancent, portés par un espoir discret mais tenace. On fait ses bagages, on plie ce qui fut autrefois un foyer, abandonnant derrière soi une terre, des souvenirs, une histoire.
Tout comme le soleil se lève chaque matin pour tous, sans distinction, le départ vers une nouvelle terre est un passage universel, empreint d’émotion, partagé par des générations d’exilés et de migrants. Cependant, derrière la beauté de cette métaphore
lumineuse se dissimule parfois la crainte de l’inconnu, des jours longs et éprouvants à venir. Les familles qui entreprennent ce voyage portent en elles l’héritage vivant de leur culture, un héritage semblable à ces rayons de soleil qui, malgré les brumes de l’adaptation à un nouveau pays, persistent à éclairer leur chemin.